Même si l’écriture est très régulière, pas facile de déchiffrer ce courrier datant de près de 100 ans. L’encre s’est effacée et le papier s’est détériorié… Y parviens-tu?
Aux premiers jours de l’invasion de la Belgique, Jean-Baptiste Henry se voit contraint de quitter son épouse Marie et ses deux enfants: Charles et Gilberte pour rejoindre Namur, lieu de rassemblement de l’armée belge. Il est rapidement fait prisonnier par les Allemands et est envoyé en Allemagne, à Soltau, dans un camp de prisonniers. Il y restera 52 mois. Tout au long de ces cinq longues années, il entretient avec sa femme une correspondance régulière. Dans ses lettres, Jean-Baptiste parle de son quotidien au camp, prend des nouvelles de ses enfants et donne à Marie une série d’instructions afin que cette dernière entame la reconstruction de sa maison incendiée par les Allemands en août 1914.
Depuis son plus jeune âge, Jean-Baptiste Henry était passionné de musique. Il faisait partie de l’harmonie Saint Pierre avant 1914; il en devient le « chef de musique » après la guerre. Son internement à Soltau lui a permis de rencontrer de nombreux musiciens d’origines diverses qui lui ont aussi permis de faire progresser son art. A son retour, il dirige l’Harmonie Saint-Pierre, une des deux sociétés de musique de Ethe.
