Mais, au milieu de toute cette violence, un peu de douceur… Voici l’histoire de Julia Renaud, racontée par sa nièce, Fernande, aujourd’hui âgée de 92 ans et habitante de Grandcourt

La soupe de guerre

Le dimanche 23, des tirs effectués par des soldats français encore présents dans le village provoquent la colère des Allemands. Ils boutent le feu à 14 maisons et exécutent un civil, Lucien Lecocq. Jean-Baptiste Flamion meurt asphyxié dans l’incendie de sa maison.

Enfant, elle avait attrapé une fièvre sévère qui l’avait rendue pratiquement aveugle. Elle a 16 ans en 1914. Le 23 août, les habitants de Grandcourt assistent impuissants au déchaînement de la brutalité des troupes allemandes qui traversent le village pour rejoindre la France: ordre leur a été donné d’incendier le village et, alors que plusieurs maisons sont déjà la proie des flammes, l’officier allemand en charge des opérations s’approche de la jeune fille qui se tient à l’entrée de la maison. Il lui demande si elle est aveugle. Il lui dit alors qu’il avait une fille et qu’elle aussi était aveugle. Il donne aussitôt l’ordre à ses troupes de cesser les incendies. Les Allemands reprennent la route; les habitants de Grandcourt peuvent enfin respirer…

L’épisode se déroule Au-Mesnil, le cœur du village. Cette ferme, aujourd’hui en travaux, appartenait à la famille de Julia,  elle est la seule à  avoir échappé aux flammes. Les autres maisons du quartier sont d’après-guerre. C’est quoi cette « Soupe de Guerre »?  Pressé d’en savoir plus… Clique sur cette icône. Table2 #top #top Julia Le hameau de Grandcourt, non plus, n’a pas été épargné

Qui sont tous ces enfants attablés? Les enfants du village de Grandcourt auxquels on distribuait chaque jour un repas offert par la « Soupe de Guerre », une oeuvre de charité qui a nourri des centaines d’enfants pendant la guerre. Cette photo a été prise devant la ferme Renaud.