Adrien Renauld a 18 ans lorsque le conflit éclate. Il est issu d’une famille de brasseurs virtonnais; les Renauld produisent une bière renommée dans la région.  Fidèle à la tradition familiale, il entreprend des études d’ingénieur brassicole à Gand.  S’il est à Virton au mois d’août, c’est parce que ce sont les vacances scolaires.

L’Abbé Charles Dubois est professeur au Collège Saint-Joseph de Virton. Il nous livre sa vision de la bataille dans un livre intitulé « La bataille de Virton. 21, 22, 23 août 1914. Il a été en première ligne du combat au cours duquel le bâtiment du collège a essuyé des tirs d’obus, notamment, le 23 août. Par la suite, il s’est occupé des blessés ramenés au collège transformé, pour l’occasion en ambulance.

Une vue d’ensemble de la bataille…

« Le 22 août, le jour se leva dans un brouillard opaque et triste, enveloppant d’une buée pelucheuse les forêts, les campagnes et les artifices de l’ennemi. Dès quatre heures du matin, une patrouille de uhlans envoyés en reconnaissance se buta contre les sentinelles françaises postées autour de la Barrière Servais. Quelques coups de feu éclatent! »

La bataille commence…

Nestor Outer a déjà presque 50 ans en août 1914. C’est un artiste accompli qui a côtoyé le monde des artistes-peintres à Bruxelles et Paris. Son goût du voyage l’a également mené en Afrique, dans des contrées peu fréquentées par les Européens à l’époque…

On le découvre ici au milieu de ses élèves du collège communal, l’actuel Arno.

22 août C E        portrait… R E T R  -ouve Nestor Outer parmi ces élèves Temoignages de virtonnais Temoignages de virtonnais

« Du milieu de la grand’rue, on devine la plaine noyée d’un épais brouillard. On entend crépiter la fusillade. Les mitrailleuses font un bruit comparable à celui que produit une goutte d’eau tombant dans une poêle pleine de graisse bouillante. Je redescends à mon atelier pour soigner mes oiseaux et reviens aussitôt dans la rue. La fusillade est si violente que chacun reste chez soi. Du reste, des sentinelles, placées dans la ruelle m’engagent et m’obligent à ne plus sortir. Je me réfugie chez des cousins où je passe la journée dans une mortelle inquiétude. Des balles sifflent et éclatent à chaque instant. »

Table1 Mme Charlier-Renaud Coll. Musée gaumais Coll. Musée gaumais Coll. Musée gaumais