Ce document est une archive du Comité provincial Le saindoux se vend encore dans certaines boucheries.  C’est de la graisse animale utilisée en cuisine.

Les baies d’aubépines, les rutabagas, l’avoine en guise de café sont des aliments de substitution, « des erzats », que l’on consomme en temps de guerre à défaut des denrées habituelles. Ils ont un goût différent, souvent moins bon, et ont peu de valeur nutritives. Mais bon, « à la guerre comme à la guerre ».

« Les enfants se faisaient à la nourriture de guerre. D’ailleurs, ils n’eurent pas trop à se plaindre car, sans le dire, les parents se privaient pour eux. On ne trouvait pas désagréable, ou bien, on s’habituait au goût du café fabriqué avec des baies d’aubépines ou des grains d’avoine torréfiés, au goût de la chicorée faite de rutabaga. Puis, il y eut la distribution de vivres. Cette soupe s’appelait « La soupe populaire (…) Certains jours, on avait droit à des rations de farine, de lard d‘Amérique et parfois de miel (…). Et ma foi, j’aimais bien ces vivres qui ne ressemblaient pas à ceux de la maison. La nourriture de maman était meilleure sans doute, mais l’autre avait un goût particulier, un goût d’étranger, de nouveau » Témoignage de Joseph Lannoy, qui avait 6 ans en 1914.

 

Les baies d’aubépines et les rutabagas ou encore les grains d’avoine sont des aliments que l’on ne consomme qu’en temps de guerre. On nomme ces denrées de « erzats »; ils remplacent les produits que l’on consomme d’habitude. Ils ont moins bon goût et apportent peu de calories et de nutriments au corps. De ce fait, les gens sont en moins bonne santé; des épidémies voient le jour qui se propagent très facilement.

Avec de la potasse et des boyaux, auxquels s'ajoutaient des heures de malaxage et de cuisson, le beurre de premier choix procurait un savon de troisième qualité qui perdait, en séchant, la moitié de son volume. Aussi imposant à sa sortie de presse qu'une brique de savon de Marseille, il ressemblait, quelques semaines plus tard, au plus ratatiné des fromages de Herve..

Extrait de “La guerre à 14 ans” de R. Saussus..


#top #top Table 3 Les archives du Cnsa se trouvent dans le centre des archives de Saint-Hubert

Le maïs et le riz: deux denrées que l’on ne connaît pas en 1914 et qui sont largement consommées aux Etats-Unis. Les mères de familles vont apprendre à les cuisiner…