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« Dès leur arrivée, les soldats (allemands) mirent systématiquement le feu à différents coins du village, car plusieurs habitants conduits de chez eux à l'école des Sœurs les virent jeter des bottes de paille enflammées dans les maisons. L'échevin, Désiré Didier, a vu des soldats tirer dans les fenêtres, et il sortait de leurs fusils des étincelles qui ne ressemblaient nullement à l'effet que produit une balle ordinaire. Aussitôt l'immeuble prenait feu ».
« Quant au fermier d'Harpigny, lui et les siens se dévouèrent pendant toute la bataille aux soins des blessés transportés chez eux, car les Allemands avaient établi à la ferme un poste de secours. Plusieurs y succombèrent et furent enterrés dans les bois environnants ».
« J'appris plus tard que le fermier du Verly et toute sa famille avaient passé de bien durs moments. Pendant la bataille, le samedi, ils se sont trouvés presque toute la journée entre deux feux. Le lendemain dimanche, des Allemands les ont traînés dans les bois, pendant que d'autres pillaient la ferme. La malheureuse fermière impotente dut être abandonnée toute seule en plein bois », poursuit l’Abbé.
Robelmont garda pendant longtemps la trace de ces combats. De nombreux combattants français et allemands y furent inhumés dans l’urgence. Ces tombes furent rapatriés vers les cimetières militaires construits par les Allemands en 1917.
« Un vieillard, âgé de 80 ans, du nom de Jean Brasseur, mourut asphyxié dans la cave de sa maison incendiée. C'est la seule victime civile de cette journée ».